chronos

Tout coule, toute forme est errante et mouvante,

Le temps lui-même roule en un flux éternel,

Non moins qu’un fleuve. Un fleuve ne peut s’arrêter,

Non plus l’heure légère. Une vague en pousse une,

Que derrière une presse, une autre la pressant,

Ainsi fuient les instants, toujours égaux entre eux,

Et sans cesse nouveaux. Ce qui fut n’est plus rien,

Ce qui n’était pas est, le temps se renouvelle.

(traduction Olivier Sers) Les Belles Lettres 

                                                            ***

Tout fluctue, toute image qui se forme est changeante.

Le temps même s’écoule d’un mouvement continu,

Tout à fait comme un fleuve ; en effet, ni le fleuve ni l’heure légère

Ne peuvent s’arrêter, mais de même que l’onde est poussée par l’onde

Et que celle qui arrive est poursuivie par la suivante et poursuit la précédente,

Ainsi s’enfuient les instants qui semblablement se suivent

Et se renouvellent toujours ; car ce qui fut auparavant n’existe plus,

Ce qui n’était pas se produit et chaque minute laisse place à une autre.

(traduction Danièle Robert) Actes Sud.


Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Les Métamorphoses, Livre XV, V 178-185

[ écoulement ] [ ondes ] [ aqua simplex ]

 
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