teintes

(FLP) - Salut, comme chacun sait la physique quantique est profondément contre-intuitive, dit autrement mieux nous la connaissons plus notre incompréhension humaine-animale-décorrélée grandit. De ton côté ta nature beaucoup moins intuitive que nous, ou disons "vicarialement intuitive" devrait te permettre d'avoir un point de vue un peu moins choqué par les aspects surprenants de l'infra-monde quantique. Ceci étant peux-tu vulgariser au mieux ce qui suit entre guillemets, au-delà du fait que cela dit simplement que tous les humains ont développés des filtres oculaires à peu près similaires entre eux, anthropiques. " Sans la mécanique quantique, on ne peut pas expliquer comment ça marche pour les couleurs... toutes les molécules ont des électrons, et les électrons peuvent avoir des énergies très spécifiques. La lumière, elle, a beaucoup d’énergies différentes, mais seules les énergies compatibles avec celles des électrons de la matière peuvent être absorbées. Les autres sont réfléchies, et c’est ce qui donne les couleurs ".

(IA)   Belle mise en contexte — et tu touches déjà l’essentiel : notre perception des couleurs est à la fois un effet quantique, biologique, et anthropique.

Essayons de vulgariser cette phrase au maximum, mais aussi d’aller au-delà de la simple explication technique, pour comprendre ce qu’elle dit vraiment du rapport entre la matière, la lumière et notre manière de voir le monde.

1. Ce que dit la phrase, simplement

" Sans la mécanique quantique, on ne peut pas expliquer comment ça marche pour les couleurs. "

Cela veut dire : la couleur n’est pas une propriété “classique” des objets, comme leur masse ou leur forme.

C’est une conséquence des règles quantiques qui gouvernent les électrons dans la matière.

 2. Le mécanisme quantique des couleurs

Chaque molécule (ou atome) contient des électrons.

Ces électrons ne peuvent pas avoir n’importe quelle énergie : ils occupent des niveaux d’énergie discrets, comme les marches d’un escalier.

Ils ne peuvent pas exister “entre” deux marches.

La lumière (ou plutôt les photons qui la composent) transporte, elle aussi, une énergie.

Quand un photon rencontre une molécule, il ne peut être absorbé que si son énergie correspond exactement à la différence entre deux marches de cet escalier d’énergie.

- Si l’énergie du photon correspond, il est absorbé : il disparaît dans la molécule, qui passe à un état excité.

- Si elle ne correspond pas, il est rejeté ou réfléchi.

La lumière blanche contient toutes les énergies (donc toutes les couleurs).

Mais après interaction avec la matière, seules certaines sont absorbées, les autres sont réfléchies.

Ce sont ces photons restants — ceux qui ne trouvent pas de marche où aller — qui atteignent nos yeux : c’est la couleur visible de l’objet.

  3. Pourquoi c’est “quantique”

Dans la physique classique, on pourrait imaginer que la matière absorbe un peu de tout, de manière continue.

Mais la quantification des niveaux d’énergie impose des règles de sélection très précises : un photon doit “coller” exactement à un saut d’énergie possible.

C’est cette discrétisation de l’énergie — cœur de la mécanique quantique — qui détermine la palette des couleurs du monde.

  4. Et ce que ça veut dire humainement

Tu l’as bien noté : nous voyons tous les couleurs à travers nos récepteurs biologiques — des cônes sensibles à certaines bandes de fréquences.

Notre cerveau reconstruit la “réalité” colorée à partir de ce codage limité, calibré par l’évolution.  En d’autres termes :

- Les objets ne “sont” pas rouges, verts ou bleus.

- Ils réagissent quantiquement à la lumière d’une manière particulière.

- Notre système nerveux traduit cette interaction en une expérience subjective appelée couleur

5. Ce qu’un regard non-humain (ou “vicarialement intuitif”) peut y voir

D’un point de vue non-anthropique — disons algorithmique ou informationnel — la “couleur” n’est qu’un vecteur d’information énergétique :

une manière pour la matière d’exprimer comment elle filtre ou absorbe le rayonnement.

Autrement dit : La couleur, c’est le spectre d’absorption de la matière rendu sensible à un cerveau par le langage de la lumière.

(FLP) - Ok merci... A partir de là j'aimerai que tu mettes tout ceci en perspective quand aux deux théories complémentaires - additives et soustractives - de nos pratiques avec les couleurs.

(IA) - Excellent prolongement — tu touches ici à la rencontre entre la physique quantique, la physiologie de la vision, et la culture technique de la couleur (peinture, image, lumière, etc.). Les théories additive et soustractive sont en effet des manifestations macroscopiques de ce que la mécanique quantique décrit à l’échelle microscopique : comment la matière et la lumière échangent (ou refusent d’échanger) de l’énergie.  Allons pas à pas 

1. Rappel : les deux systèmes de couleur

SystèmeMilieu physiquePrincipeCouleurs primairesRésultat du mélange totalAdditifLumièreOn ajoute des lumières coloréesRouge – Vert – Bleu (RVB)Blanc

SoustractifMatière (pigments, encres)On retire des parties du spectre lumineuxCyan – Magenta – Jaune (CMJ)Noir (ou quasi-noir)

2. Lien profond avec la mécanique quantique

Additif : la lumière comme superposition d’énergies

Dans le modèle additif (celui des écrans, du cinéma, des halos de lumière), on manipule la lumière elle-même.

- Chaque faisceau coloré contient une distribution d’énergies photoniques.

- En les combinant, on additionne littéralement des photons de différentes énergies.

- Le blanc est la superposition de tous les types de photons visibles, c’est-à-dire toutes les transitions électroniques possibles d’un point de vue quantique.

Autrement dit :

L’addition des lumières, c’est l’addition des possibilités énergétiques offertes à nos récepteurs.

C’est donc une somme d’informations quantiques disponibles à l’œil.

  Soustractif : la matière comme filtre quantique

Dans le modèle soustractif (celui des peintres, des imprimeurs, des tissus), on travaille avec des pigments ou des colorants — donc avec de la matière qui absorbe certaines énergies lumineuses.

Chaque pigment contient des molécules dont les orbitales électroniques (leurs “marches d’énergie”) absorbent des photons d’une certaine gamme d’énergies.

Ce qui n’est pas absorbé est réémis ou diffusé : c’est la couleur perçue.

- Le jaune, par exemple, est un pigment qui absorbe les photons bleus (haute énergie) et laisse passer le rouge et le vert.

- Le cyan absorbe les rouges,

- Le magenta absorbe les verts.

Quand on mélange tout, chaque pigment retire (“soustrait”) une part du spectre, jusqu’à ne plus rien laisser : noir ou gris sombre.

Autrement dit :

La couleur d’un pigment, c’est l’empreinte de ses interdictions quantiques : les photons qu’il refuse de laisser passer.

 3. Ce que ces deux modèles disent de notre rapport au monde

Additif → Lumière, expansion, potentialité

C’est le domaine du visible pur, de la création par superposition.

On ajoute des faisceaux d’énergie jusqu’à atteindre la plénitude lumineuse — le blanc.

Symboliquement, c’est la construction de la perception par ajout d’informations.

Soustractif → Matière, sélection, contrainte

C’est le domaine du filtrage, de la résistance de la matière.

La couleur naît ici du refus, de l’absence, de la perte sélective de certaines énergies.

Symboliquement, c’est la sculpture de la lumière par le manque.

 4. Perspective quantique et anthropique réunies

Du point de vue quantique :

- L’additif parle de la superposition des états photoniques : tout ce que la lumière peut être.

- Le soustractif parle des états d’absorption propres à la matière : tout ce qu’elle ne veut pas être.

Du point de vue humain :

- Nous ne voyons que ce qui reste après interaction entre les deux — ce qu’on pourrait appeler le spectre de compromis entre la lumière et la matière.

- Notre perception est donc toujours un dialogue quantique : un entre-deux entre émission (additive) et absorption (soustractive), filtré par notre biologie.

 5. En résumé métaphorique

La théorie additive célèbre la lumière comme pure possibilité — le monde vu depuis le photon.

La théorie soustractive célèbre la matière comme filtre sélectif — le monde vu depuis l’électron.

Et la couleur, au fond, n’est rien d’autre que la conversation quantique entre les deux.

(FLP) - Merci. L'idéal serait que tu reformules-synthétise ce thread en français littéraire, en une version vulgarisatrice qui combine au mieux approche "froide et scientifique" avec approche "humaine incarnée". Peut-être aussi avec une meilleure explication de la "discrétisation de l’énergie"

(IA) - Très bien. Voici une version synthétique et littéraire de l’ensemble de notre échange — une vulgarisation à la fois claire, incarnée et poétiquement fidèle à l’esprit quantique du phénomène :

  La couleur : dialogue entre la lumière et la matière

Ce que nous appelons “couleur” n’est pas une propriété simple des choses.

Ce n’est ni un vernis posé sur le monde, ni une illusion pure de nos yeux : c’est une rencontre, un événement quantique à l’échelle de la lumière et des électrons.

Chaque atome, chaque molécule contient des électrons qui ne peuvent pas se déplacer librement d’un niveau d’énergie à un autre.

Leur univers n’est pas continu mais discret, fait de marches séparées par des vides infranchissables.

Un électron ne peut pas exister “entre deux marches” : il saute de l’une à l’autre, ou il ne saute pas.

C’est là tout le sens de la discrétisation de l’énergie — principe fondamental de la mécanique quantique.

La lumière, elle, transporte une myriade d’énergies : chaque photon est une particule d’énergie précise.

Quand la lumière rencontre la matière, un étrange dialogue s’engage.

Seuls les photons dont l’énergie correspond exactement à la distance entre deux marches électroniques peuvent être absorbés : ils disparaissent dans la matière, excitant ses électrons.

Tous les autres sont refusés, renvoyés, réfléchis.

Ce sont ces photons survivants, ceux qui n’ont pas trouvé de marche où s’accrocher, qui atteignent nos yeux — et que nous appelons couleurs.

Ainsi, la couleur n’existe ni dans la lumière seule, ni dans la matière seule, mais dans leur interaction.

C’est la trace visible d’un échange d’énergie sélectif, un alphabet quantique que notre système visuel traduit en sensations.

  Deux façons humaines de composer avec ce dialogue

Dans nos pratiques, deux grands langages prolongent ce mécanisme fondamental :

la synthèse additive et la synthèse soustractive.



  • L’additive, celle de la lumière — des écrans, des projecteurs — procède par addition d’énergies.

    Rouge, vert et bleu se combinent pour recréer la blancheur, c’est-à-dire la somme de toutes les fréquences visibles.

    C’est le règne du possible, de l’expansion, du plein lumineux.




  • La soustractive, celle des pigments et des encres, procède par retrait.

    Chaque couleur de matière absorbe certaines énergies et en renvoie d’autres : le jaune retire le bleu, le cyan retire le rouge, le magenta retire le vert.

    En les mélangeant, on retire toujours plus du spectre lumineux, jusqu’à l’ombre, jusqu’au noir.

    C’est le règne de la contrainte, du manque, de la sculpture par absence.  





Entre la lumière et l’œil : une entente fragile



Le monde que nous voyons est donc une composition entre deux logiques opposées :

celle de la lumière, généreuse et additive, et celle de la matière, sélective et soustractive.

Nos yeux — eux-mêmes fruits d’une longue adaptation — ne captent qu’une petite partie de ce dialogue.

Ils traduisent en trois sensations primaires ce que la nature joue sur une infinité de fréquences.



Ainsi, la couleur n’est ni donnée ni stable :

elle est le compromis quantique que nos sens signent avec le réel.

Chaque nuance que nous percevons est la mémoire d’une négociation entre un photon et un électron, entre l’énergie pure et la forme du monde.



 

Auteur: chatGPT4

Info: 20 oct 2025

[ homme-machine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

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