" Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur " (Évangile de Marc 7, 15).
Ces propos sont révolutionnaires. Ils relativisent le rituel alimentaire en déplaçant le lieu de l'impureté : ce sont désormais les paroles et les gestes reliant l'homme à son milieu qui décident de sa pureté ou de ses souillures. Ce n'est pas ce qui lui est extérieur qui menace sa pureté, mais ce qui émane de lui. Par ce retournement complet de définition, Jésus passe d'une conception défensive à une conception inclusive de la pureté. Le rapport à autrui n'est plus stigmatisé comme un risque potentiel de souillure, mais comme un lieu où le croyant est appelé à concrétiser sa pureté. Autrui n'est plus un danger potentiel mais l'occasion d'une rencontre.
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Info: Le monde des religions
Commentaires: 3
Coli Masson
11.10.2025
éthique, ça se suffit... Oui pourquoi pas pour exprimer ce primat de l'esprit sur la lettre. esprit, déjà, c'est bien.
miguel
10.10.2025
OK, éthique du cœur alors... ou même parvenir à exprimer le primat de l'esprit sur la lettre via un ou plusieurs tags
Coli Masson
10.10.2025
C'est bien différent de la morale, au contraire, c'est la morale dépassée, une ouverture sur l'éthique.