J’ai, moi, dit Kundera, déjà vu la mort du roman, sa mort violente au moyen de l’interdiction, de la censure et des pressions idéologiques dans le monde où j’ai passé une partie de ma vie…
Le roman est périssable.
Comme le Monde. Comme l’Occident. Qui est ce que le Monde a de mieux en fin de compte.
Il est menacé par tout ce qui ne veut ni de l’ambiguïté, ni de la relativité. Par tout ce qui veut l’Harmonie.
Par la pensée totalitaire.
Il est le doute, l’ironie, le suspens, la question, l’humour. L’inconciliabilité. L’esprit. Le paradoxe. Le jeu. La liberté.
Nous savons comment le roman meurt. Son histoire s’est arrêtée depuis 1917 en Russie. Il ne disparaît pas : il tombe au-delà de son histoire. Sa mort se passe donc calmement et ne scandalise personne.
Auteur:
Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 29 août 1983
Commentaires: 3
miguel
09.10.2025
Ok
Coli Masson
09.10.2025
Je ne connaissais pas cette expression mais dans ce que décrit Muray, c'est quelque chose qui se passe sans qu'il n'y ait de décision suppressive claire. "il tombe au-delà de son histoire. Sa mort se passe donc calmement et ne scandalise personne. "
miguel
07.10.2025
damnatio memoriae ?