Le catholicisme est la désintégration de la religion dans l’art, en même temps que la centralisation étatique l’assure contre les risques de désagrégation en sectes (c’est-à-dire, encore, en religion). Les malins notent que le catholicisme n’a fait que travestir, un peu partout, de vieux mythes populaires, de vieilles coutumes païennes, rites et sites sanctifiés. Baptême des sources… En réalité, c’est sous ce flot de coutumes, rites, mythes baptisés, que le catholicisme a noyé le religieux qui le menaçait. C’est-à-dire le social. C’est-à-dire l’hystérie de changement et, en fin de compte, l’idéal révolutionnaire socialiste.
La Réforme, en revanche, n’a pas d’art parce qu’elle est une religion. La religion. Ce malheur lui est arrivé par ascétisme, par horreur des "intermédiaires" non religieux. Par volonté de pureté radicale de l’expérience de Dieu. Ainsi s’agit-il d’une religion, c’est-à-dire d’une secte. Ainsi s’agit-il aussi d’un socialisme, c’est-à-dire d’un parti révolutionnaire, d’un mouvement de changement, devenu très vite lui-même ce Pouvoir – cette religion et ces structures sociales – qu’il prétendait combattre.
Dans le pathos hégélien, l’ocsoc était annoncé sous la forme de "la route de l’auto-libération de la substance spirituelle" … Auto-libération et spirituel révèlent bien entendu du lexique soc et oc. D’autant plus qu’il s’agit d’une promesse assignée à l’histoire…
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 23 août 1983
Commentaires: 2
Coli Masson
08.10.2025
catholicisme suffit pour désigner cette expression.
miguel
07.10.2025
christianisme occidental ?