palestine - israël

De ces édifices éventrés par les missiles, nous parviennent désormais chaque semaine des images de corps enchevêtrés, d'enfants piégés sous les gravats et de rescapés en détresse. 6 juillet 2024, école Al-Jaouni à Nousseirat (centre) : au moins seize morts. 7 juillet, école de la Sainte Famille dans la ville de Gaza : quatre morts. 8 juillet, une autre école de la région de Nousseirat est visée : au moins seize morts. 14 juillet, école Abou Arane (centre) : vingt-deux morts. 16 juillet, plusieurs frappes sur l'école Al-Razi et le camp de réfugiés de Nousseirat : au moins quarante-deux morts. […]

27 juillet, école Khadija à Deïr Al-Balah (centre) : au moins trente morts. 3 août, école Hamama (ville de Gaza) : au moins dix-sept morts. 4 août : écoles Hassan-Salameh et Al-Nasr (ville de Gaza) : plus de trente morts. Et ainsi de suite.

Israël ne justifie pas toujours ses attaques. Quand il lui arrive de le faire, l'argumentaire, invariable, est fourni sans preuve tangible et sans un mot pour les victimes civiles : des " terroristes " étaient visés, qui utilisaient l'école pour se cacher, fabriquer des armes, en stocker ou fomenter des attaques. L'armée a " frappé avec précision des terroristes du Hamas opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas intégré ", a ainsi répondu, entre autres explications, Tel-Aviv devant la vague d'indignation internationale soulevée par la mort, le 10 août à l'aube, de plus de 90 personnes dans le bombardement de l'école Al-Tabi'een et de la mosquée contiguë (ville de Gaza), l'une des pires hécatombes depuis le début de la guerre. 


Auteur: Mounier-Kuhn Angélique

Info: Le Monde diplomatique n° 846, septembre 2024, Anéantir l'éducation

[ inhumanité ] [ brutalité médiatique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

No comments