Que sera-ce quand nous pourrons répandre des nouvelles sur la terre entière avec la rapidité de l'éclair, quand nous pourrons nous-mêmes, avec célérité, accéder en peu de temps aux quatre coins de la terre et, avec la même célérité, convoyer d'importants chargements ? Les biens de la terre ne deviendront-ils pas communs de par les facilités de l'échange en sorte que tout soit accessible à tous ? Pour l'heure, une bourgade et ses environs peut se retrancher avec ce qu'elle a, ce qu'elle est et ce qu'elle sait ; mais, bientôt, il n'en sera plus ainsi, happée qu'elle sera dans le commerce général. Ce que doit connaître et réaliser le plus humble devra dès lors augmenter sensiblement pour satisfaire à ces rapports très multipliés. Les États qui acquerront les premiers ce savoir grâce au développement de l'intelligence et de la culture pourront devancer les autres par la richesse, la puissance et l'éclat, et même les remettre en question. Mais de quelles transformations l'esprit ne sera-t-il pas alors le siège ? Cet effet est de loin le plus essentiel.
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Info: L'arrière-saison, Tome deux, 4. La fête
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