philosophie

Je me suis consacré à une contestation radicale du matérialisme métaphysique, dont j'estime qu'il échoue à rendre compte de ce qui est le plus immédiat et pourtant le plus mystérieux : l'expérience consciencieuse. Aux racines de ma pensée gît la conviction que la réalité matérielle, telle que la science classique la conception, ne fonctionne que comme outil pour organiser et anticiper nos perceptions, mais qu'elle demeure incapable d'en expliquer la substance vécue. Le matérialisme prétend que l'esprit émerge de l'inertie de la matière, alors qu'à mes yeux, ceci relève d'une magie déguisée. Il m'est devenu évident que la conscience ne saurait être produite par la matière, et que seul un autre cadre peut résoudre l'énigme du "problème difficile de la conscience".

L'esprit universel, substrat du réel

Ce cadre, je l'ai nommé "idéalisme analytique" : je soutient que l'esprit n'est pas contenu dans le cerveau — c'est le cerveau qui apparaît dans l'esprit. Plus profondément, il n'existe qu'un seul substrat réel, un esprit universel, impersonnel, à la source de tout. Je rejette que l'esprit soit une substance identifiée, il est plutôt un fondement, un "milieu", l'humus d'où surgit la multiplicité des expériences. Ce substrat d'esprit n'est pas observable, tout comme l'œil qui voit ne peut se voir sans miroir : il est la condition de toute vision, de toute expérience.

La réalité comme autoportrait de l'esprit

Je pense la " réalité " comme le déployé, l'auto-expérimentation dynamique de cet esprit universel, à travers une multitude de focalisations dissociées que sont nos consciences individuelles — humaines comme non humaines. La matière, loin d'être un socle, n'est qu'un aspect objectif de la vie de l'esprit, une abstraction utile mais seconde, reconstruite à partir de l'expérience. Nous participons tous, en notre singularité, à ce rêve collectif structuré, qui apparaît à nos consciences comme ce que nous nommons "le monde extérieur".

La science comme alliée d'une métaphysique renouvelée

Je ne propose pas là un retour à la pensée magique, mais une construction rationnelle, qui s'articule avec les découvertes de la physique contemporaine et des neurosciences. L'idéalisme analytique, tel que je l'élabore, ouvre des voies vers la compréhension de la mort, des phénomènes inexplicés, et renouvelle nos interrogations sur l'origine de la conscience. Je défends une métaphysique qui, loin de s'opposer à la science, repose au contraire sur l'élucidation la plus rigoureuse de ses présupposés et de ses résultats.

Regard intérieur et pluralité

Ainsi, j'invite à une conversion du regard : l'univers n'est pas, essentiellement, un agrégat de matière mais le jeu, toujours recommencé, d'un esprit universel qui se découvre, se rêve et s'expérimente à travers l'infinie pluralité de ses propres points de vue. Nos consciences individuelles ne sont que des perspectives passagères par lesquelles le réel s'éprouve lui-même et s'explore, interminablement.

Auteur: Kastrup Bernardo

Info: Synthèse de perplexity.ai, 15 septembre 2025

[ théorie du tout ] [ monisme ]

 

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