Céard dit un jour à Flaubert son admiration pour L’Education sentimentale. Flaubert, surpris, lui répond que c’est "un livre condamné parce qu’il ne fait pas assez ça : et joignant ses mains longues et élégantes, il simula une construction en pyramide. Le public – ajoutait-il – veut des œuvres qui exaltent ses illusions, tandis que L’Education sentimentale ! … et il renversa ses grandes mains, fit le geste que tous ses rêves renversés tombaient dans un trou sans espoir".
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 28 juillet 1980
Commentaires: 7
miguel
14.09.2025
ok restons en là
Coli Masson
13.09.2025
Flaubert dit simplement qu'il ne répond pas à la demande du lectorat. Alors, oui, on peut supposer que répondre à la demande c'est du nivellement par le bas. Mais enfin, c'est déjà extrapoler beaucoup. Quant à la capture de l'attention, je ne vois pas en quoi il en est question non plus dans la démarche de Flaubert qui consiste plutôt à jouir de la déception des attentes qu'il provoque. C'est bien indiqué dans sa correspondance, que je suis en train de lire aussi, bien fameuse.
miguel
12.09.2025
Un peu quand même... Et on n'est pas loin de la culture le l'epic fail. Capter l'attention... Et la conserver