écrivain-sur-roman

Céard dit un jour à Flaubert son admiration pour L’Education sentimentale. Flaubert, surpris, lui répond que c’est "un livre condamné parce qu’il ne fait pas assez ça : et joignant ses mains longues et élégantes, il simula une construction en pyramide. Le public – ajoutait-il – veut des œuvres qui exaltent ses illusions, tandis que L’Education sentimentale ! … et il renversa ses grandes mains, fit le geste que tous ses rêves renversés tombaient dans un trou sans espoir".

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 28 juillet 1980

[ réception ] [ déception étudiée ]

 

Commentaires: 7

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-09-10 07:13
audimat ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-09-10 15:59
ce mot désigne plutôt l'évaluation de l'audience (audire - entendre) des émissions télévisées.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-09-11 07:40
nivellement par le b ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-09-12 10:16
Ben, Flaubert ne parle pas de ça....
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-09-12 13:41
Un peu quand même... Et on n'est pas loin de la culture le l'epic fail. Capter l'attention... Et la conserver
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-09-13 09:38
Flaubert dit simplement qu'il ne répond pas à la demande du lectorat. Alors, oui, on peut supposer que répondre à la demande c'est du nivellement par le bas. Mais enfin, c'est déjà extrapoler beaucoup. Quant à la capture de l'attention, je ne vois pas en quoi il en est question non plus dans la démarche de Flaubert qui consiste plutôt à jouir de la déception des attentes qu'il provoque. C'est bien indiqué dans sa correspondance, que je suis en train de lire aussi, bien fameuse.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-09-14 08:28
ok restons en là