Mme Eszter faisait partie de ceux que le printemps et surtout l’été rendaient malades, au sens strict du terme, de ceux pour qui la chaleur accablante, alanguissante, le soleil flamboyant dans le ciel représentaient une calamité qui les clouait au lit avec des migraines effroyables et de fortes hémorragies ; de ceux pour qui, en d’autres termes, le froid n’était pas un Mal insupportable observé sous le rempart des poêles incandescents mais un agent naturel de la vie, de ceux qui renaissaient lorsque le gel s’installait enfin, que le vent polaire arrivait, car l’hiver éclaircissait leurs horizons, tempérait leurs incontrôlables pulsions, remettait de l’ordre dans la masse confuse de leurs pensées dissolues sous les chaleurs estivales (...)
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Info: La mélancolie de la résistance
Commentaires: 2
miguel
09.09.2025
oui :-) ok pour saisons
Coli Masson
09.09.2025
Tu fais dans les néologies... sinon, il y a aussi le simple "saisons" ?