couchant

Dans la voûte du soir chaque oiseau est un point du souvenir.

Je m'étonne quelquefois que la ferveur du temps revienne,

Sans corps revienne, déjà sans but revienne ;

Que la beauté, si brève dans son amour violent

Nous réserve un écho lorsque la nuit descend.



Et ainsi quoi d'autre que de rester les bras pendants,

Le cœur entassé et ce goût de poussière

Qui fut fleur ou chemin -

Le vol dépasse l'aile.

Sans humilité, savoir que ce qui reste

A été gagné à l'ombre par œuvre de silence ;

Que la branche dans la main, que la larme obscure

sont héritage, l'homme et son histoire,

La lampe qui éclaire.


Auteur: Cortazar Julio

Info: Crépuscule d'automne

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

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