Ce que je veux dire dans le Céline.
Que si Céline a été antisémite, c’est qu’il a été révolutionnaire. C’est-à-dire qu’il a plongé jusqu’en ses plus hauts fonds dans la végétation crapuleuse de ce siècle de bouleversements païens.
S’il a épousé ce siècle, c’est qu’il a compris l’essentiel : qu’il s’agissait d’une ruche en guerre.
S’il a réussi à être plus qu’un écrivain-révolutionnaire-et-antisémite, c’est qu’il a su mourir très tôt.
J’ai là l’analyse de la représentation célinienne et de la situation de la subjectivité.
L’œuvre de Céline étant une tentative interminable d’incarner la fonction paternelle, c’est-à-dire d’être mort et inoubliable, d’être absolument absent et incontournable, sur le corps grouillant, maternel, du monde, il est le plus biblique des écrivains.
Auteur:
Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 9 octobre1979
Commentaires: 2
Coli Masson
09.09.2025
Pourquoi pas.
miguel
09.09.2025
éloge ?