Je résume ici deux mille ans, un Verbe qui s’effaçait pendant qu’une Eglise construisait en son nom l’inverse exactement de son effacement. Déjà une descente aux enfers, une plongée aux gouffres, et très peu de peinture, bizarrement, pour en rendre compte. Mais en réalité il y a deux enfers. Ou deux manières de voir la même horreur, la première consistant à y habiter et à la servir sans rien vouloir savoir, la seconde à y descendre, à l’éclairer, à en remonter pour la raconter.
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 9 septembre 1979
Commentaires: 5
miguel
14.09.2025
alors si la sémantique s'efface ici c'est par un effet de la performativité du verbe religieux, l'installation d'un genre de discours du maître qui occulte le reste. Bref c'est flou et Muray le devient aussi, dans ma relecture de ce matin ;-)
Coli Masson
10.09.2025
Il parle d'un Verbe qui s'efface... ça semble aller à l'encontre du pouvoir sémantique.
miguel
10.09.2025
pouvoir sémantique alors... la sémantique c'est le verbe, la sémiotique le signe