La réponse de l’Un vaut pour la philosophie, elle est la philosophie même, elle ne vaut que pour la philosophie, elle lui est nécessaire (perspective de l’Un-bon-beau). Mais je crois qu’elle ne peut valoir pour la littérature. En s’y soumettant, les écrivains manquent la relation du monde tel qu’il saigne (quand il saigne, il n’est jamais Un, et quand ne saigne-t-il pas ?). Or, il faut relater le monde. Ce qui peut être une pensée absurde pour la philosophie devient obligation d’évaluation pour la littérature. Là réside la différence irréductible. Quand la littérature se soumet à l’Un, elle s’effondre ou glisse sous la philosophie. Là ne peut que s’arrêter pour moi l’adhésion à toute philosophie, c’est-à-dire à toute Réforme. La Réforme, c’est l’Un. La littérature est toujours Contre-Réforme.
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 30 novembre 1978
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