Ce qui me travaille, depuis trois ans (trois ans !) c’est une absence presque totale d’images. L’impuissance à atteindre cette dimension stupide et nécessaire de la symbolisation. L’impossibilité d’écrire en couleurs, ce qui m’a fait rédiger un essai. Aujourd’hui encore, je me sens terriblement sec, comme si dans ma tête quelque chose avait brûlé. Je donnerais tout pour une image qui m’entraîne à sa suite dans un bruit de départ général. Il y a comme des poussées timides, comme de vagues commencements de phrases. Mais c’est loin, si loin de l’euphorie que j’ai connue.
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 20 août 1978
Commentaires: 2
Coli Masson
08.09.2025
Ah oui?
miguel
05.09.2025
ça fait penser aux dernières paroles de Gibran