Débarrassons-nous aussi de cet homme moyen qui, tout d’abord, n’existe pas. Ce n’est qu’une fiction statistique. Il existe des individus, c’est tout. Quand j’entends parler d’homme de la rue, d’enquêtes Doxa, de phénomènes de masse et de choses de ce genre, je pense à tous les patients que j’ai vu passer sur le divan en quarante années d’écoute. Aucun, en quelque mesure, n’est semblable à l’autre, aucun n’a les mêmes phobies, les mêmes angoisses, la même façon de raconter, la même peur de ne pas comprendre. L’homme moyen, qui est-ce ? Moi, vous, mon concierge, le président de la République ?
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Info: Entretien au magazine Panorama, 1974
Commentaires: 2
Coli Masson
01.09.2025
Ok pour singularités. Patients est déjà dans le texte mais je vais ajouter analysants. pourquoi pas pour incomparable.
miguel
01.09.2025
singularités plutôt... incomparables, patients ?