théologiens chrétiens

[Pour Saint Augustin] Les essences finies s’étagent selon des degrés d’être. Au sommet se trouve l’essence suprême, qui n’est pas plus ou moins, mais, purement et simplement, est l’essence suprême. […] Saint Thomas concède sans réserve que Dieu est l’essence suprême ; il précise seulement que Dieu n’a pas d’essence qui ne soit son être ; Deus igitur non habet essentiam quae non sit suum esse (Contra Gentiles. I, 22, 2). C’est à ce moment précis qu’on dépasse la théologie d’Augustin pour entrer dans celle de Thomas d’Aquin. Le passage présuppose que l’on ait déjà conçu, ou que l’on conçoive au même moment, la notion de l’être comme acte au-delà de l’essence ou, si l’on préfère, celle d’une essence dont toute l’essentialité soit d’être. Augustin n’y a pas pensé. Jean Damascène, Anselme d’Aoste n’y ont pas pensé.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, pages 109-110

[ évolution ] [ continuité ] [ différence ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-08-20 07:49
y'a tipa une idée de septénaire dans cette hiérarchie des degrés d'être ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-08-23 10:18
Non.