Disons donc qu’après avoir fait effort, comme il se doit, pour attribuer à Dieu l’essence la plus parfaite qui se puisse concevoir, le théologien doit encore s’imposer une deuxième série d’efforts, incomparablement plus difficiles, pour s’interdire de se représenter Dieu sous l’aspect d’aucune de ses créatures, si noble soit-elle. En somme, après s’être efforcé de concevoir Dieu à partir de ses créatures, il faut s’efforcer plus encore de ne pas le concevoir comme l’une quelconque de ses créatures, les seuls êtres pourtant que nous concevions vraiment.
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Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 83
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