Je n’arrive qu’à cette explication : l’amour n’était pas pour lui le prolongement, mais l’antipode de sa vie publique. L’amour, c’était pour lui le désir de s’abandonner au bon vouloir et à la merci de l’autre. Celui qui se livre à l’autre comme le soldat se constitue prisonnier doit d’avance rejeter toutes ses armes. Et, se voyant sans défense, il ne peut s’empêcher de se demander quand tombera le coup. Je peux donc dire que l’amour était pour Franz l’attente continuelle du coup.
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Info: L'insoutenable légèreté de l'être, traduit du tchèque par François Kérel, éditions Gallimard, 1989, page 125
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