Disons que tout est organisé pour interdire que ces textes [Ecrits] soient lus en diagonale. Ce sont les textes de mes leçons, mais soumis aux lois de l’écrit, qui sont essentiellement distinctes de celle du parlé.
Notez que je me suis abstenu de toute vanité d’appareil – encore que cela eût pu n’être pas vain. Personne ne grince des dents quand les mathématiciens utilisent un certain appareil formel. L’équivalent eût pu se concevoir pour ce livre. Eh bien, l’équivalent, c’est ce que l’on appelle mon style. Vous parlez d’une volonté pédagogique. Je ne repousse pas l’expression, même si je préfère parler d’une valeur de formation. Ce que je refusais, en tout cas, c’était de livrer cette sorte de chose que l’on appelle l’illusion de la compréhension. J’essaie d’obvier à son penchant naturel et fort triste : croire qu’on a compris parce qu’une pensée est claire et, bien sûr, avoir compris de travers.
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Info: Entretien au Figaro littéraire le 29 décembre 1966
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