logiciel informatique

Le totalitarisme qui vient, le néo-fascisme tel qu’il se révèle depuis mars 2020, se soutient du vieux fantasme — rendu réalisable par la technologie numérique — d’une domestication en règle du parc humain.

Le comique de l’affaire, c’est que le prétexte invoqué — un virus — a permis d’introduire en loucedé un autre virus incommensurablement plus dangereux que le co-vide, un virus inquiétant pour l’appareil psychique humain: l’" intelligence artificielle ".

Ce virus produit, entretenu et cultivé à grands frais par des milliardaires algorithmés du bulbe, utilise les ressources des modèles linguistiques pour les mettre au service d’une logique bidimensionelle qui pastiche la prolixité intellectuelle des énoncés humains en procédant par évaluation statistique, copier-coller et détournement des mécanismes génératifs de syntaxe.

Les résultats obtenus peuvent apparaître d’autant plus bluffants que la contamination virale n'opère pas comme venue d’un élément extérieur, mais infecte le sujet depuis ce qui semble a priori relever de l’intériorité (la fausse "évidence" d’un langage réduit à la seule dimension du sens…) par colonisation des processus cognitifs eux-mêmes, biaisant l'apprentissage tout comme l’élaboration des concepts, notamment par la soustraction du jeu des équivoques signifiantes qui caractérise la vie d’une langue dite (peut-être à tort) vivante…

La malédiction du virus psychique "IA" vient de l’occultation de la dépendance constitutive de tout parasite qui vit aux dépens de son "autre": un virus, fût-il psychique, dépend pour sa susbistance du maintien en vie de l’organisme colonisé, en l’occurrence la pensée en tant qu’elle est réellement créatrice, à savoir vivante...

Un virus étant incapable de produire quoi que ce soit par lui-même, il n'ouvre pas un "nouveau monde", force est de constater qu’il y a autant d’intelligence dans l’"intelligence artificielle" qu’il y a de fleur dans la fleur artificielle, l’IA se présentant à l’opposé de l’intelligence qui veut dire "lire entre les lignes", c’est un automatisme qui se réplique et prospère en vidant progressivement la pensée de sa substance vive, substituant à l'activité créatrice de la parole la reproduction machinique de ses formes mortes.


Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 10 juillet 2025

[ illusion ] [ énoncé-énonciation ] [ dévitalisation ] [ critique ] [ régression symbolique ] [ imitation ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-07-18 07:45
c pas mal mais DS oublie certains trucs - l'IA n'est qu'un outil, qui s'aligne, et peut être utilisé en bien ou en mal. "automatisme qui se réplique et prospère en vidant progressivement la pensée de sa substance vive, substituant à l'activité créatrice de la parole la reproduction machinique de ses formes mortes." Pour moi on a vu la même chose avec l'imprimerie et la TV. DS est simplement pessimiste... et a des raisons pour l'être. :-)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-07-18 12:54
Il n'oublie pas que c'est un outil. Par contre la plupart des gens qui en parlent semblent l'oublier. D'abord, le fait de parler d'intelligence artificielle, sans faire précéder cette expression de "logiciel de" le prouve. Et peu importe l'utilisation qui en est faite, ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est le leurre et l'illusion que ce type de technologie draine. La plupart des utilisateurs vont croire qu'à travers ce type de logiciel, ils sont confrontés à une véritable "parole" sans s'interroger sur les mécanismes qui en sous-tendent la production. C'est une forme de magie, pour la plupart des gens.
Et l'imprimerie et la télé ont effectivement conduit à un abrutissement croissant.