C'est ainsi que Ptolémée imaginait la disposition de ses souvenirs, de ses pensées : ils étaient toujours siens, toujours à sa portée, mais ils étaient, pour la plupart, enfermés derrière une porte close dont il avait perdu la clé. Ainsi, sa mémoire devint comme des secrets tenus à l'écart de son propre esprit. Mais ces secrets étaient bruyants ; ils babillaient et murmuraient derrière la porte, et ainsi, s'il écoutait attentivement, il pouvait saisir un fragment de quelque chose qu'il connaissait autrefois bien.
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Info: Les Derniers Jours de Ptolémée Grey
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