Pour nous, la question du bien est, dès l’origine, dès l’abord, par notre expérience, articulée dans son rapport avec la Loi. Rien d’autre part, de plus tentant, que d’éluder sans réserve cette question du bien derrière je ne sais quelle implication d’un bien naturel, une harmonie à retrouver sur le chemin de l’élucidation du désir.
Et pourtant, ce que notre expérience de chaque jour nous manifeste sous la forme de ce que nous appelons défenses du sujet, c’est bien très exactement en quoi les voies de la recherche du bien se présentent d’abord constamment, originellement, si je puis dire, à nous, sous la forme de quelque alibi du sujet sur les voies qu’il vous propose, à lui, les voies dont toute l’expérience analytique n’est que l’invite vers la révélation de son désir.
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Info: Le séminaire, tome 7 : L'éthique de la psychanalyse. 11 mai 1960
Commentaires: 1
Coli Masson
07.07.2025
info : 11 mai 1960 tu peux laisser le titre l'éthique aussi dans les infos puisque c'est bien de cela dont il est question à travers ce principe du bien, que la psychanalyse se propose de dépasser en proposant, comme axe de son éthique, plutôt le Beau. Peut-être moduler un peu les étiquettes car le fantasme pour l'idée du bien n'est pas toujours conscient (donc ce n'est pas toujours une dissimulation, un masque, une justification, quelque chose qui relèverait de la ruse) mais elle procède du refoulement du désir.