Au temps et au niveau de PLATON, et non seulement au niveau de PLATON mais bien avant lui, cette forme, σϕαῖρος [sphairos] comme dit encore EMPÉDOCLE, dont le temps m’empêche de vous lire les vers :
"ἀλλ᾽ ὄ γε πάντοθεν ίσος έὼν καὶ πάμπαν ἀπεἰρων Σϕαῖρος κυκλοτερὴς μονιη περιηγἒὶ χαίρων"
"Mais lui, partout égal à lui-même et sans limite aucune, Sphairos à l’orbe pur, joyeux de la solitude qui l’entoure."
Σϕαῖρος [sphairos] au masculin, c’est : un être qui, de tous les côtés semblable à lui-même, est de tous côtés sans limites.
"Sphairos qui a la forme d’un boulet, ce Sphairos règne dans sa solitude royale rempli par son propre contentement, sa propre suffisance".
Ce σϕαῖρος [sphairos] hante la pensée antique. Il est la forme que prend, au centre du monde d’EMPÉDOCLE, la phase de rassemblement de ce qu’il appelle, lui, dans sa métaphysique, ϕιλίη [Philiè] ou ϕιλότης [philotès], l’Amour. Cette ϕιλότης [philotès] qu’il appelle ailleurs : Σχεδύνη [schedunè ], l’Amour qui rassemble, qui agglomère, qui assimile, qui agglutine - exactement : agglutiné – c’est la κρῆσις [krèsis], c’est de la κρῆσις [krèsis] d’amour.
Auteur:
Info: 21 décembre 1960
Commentaires: 0