Ma conclusion : Joel, Elliot, Sheryl et Mark s’en fichaient complètement. Joel était un vétéran de la Maison-Blanche de George W. Bush. Un problème en Syrie était accueilli d’un revers de main : " Lâchez une bombe. Je m’en fiche. " Une blague, mais c’était aussi sa personnalité. Il était l’homme en charge de ces pays pour Facebook. Et pour la Birmanie, ces gens ne comptaient tout simplement pas pour lui. Il n’en avait rien à faire. Il n’y avait pas de plus grand principe jamais proposé. En dehors des grandes entreprises, on s’interroge parfois sur la façon dont ce genre de décisions est pris. C’est ce qui s’est passé chez Facebook. Et ce n’était pas seulement Joel. Aucun des hauts dirigeants – Elliot, Sheryl ou Mark – n’y a suffisamment réfléchi pour mettre en place les systèmes dont nous aurions besoin, en Birmanie ou ailleurs. Apparemment, ils s’en fichaient. C’étaient des péchés par omission. Ce n’était pas ce qu’ils faisaient, c’était ce qu’ils ne faisaient pas.
(a propos des discours haineux propagés sur FB, qui contribuèrent au génocide des Rohingyas. Sarah affirme avoir lancé l’alerte plusieurs années auparavant, en tentant désespérément de convaincre le géant de la tech de renforcer sa modération. En vain. "La Birmanie illustre mieux que n’importe quel autre pays les ravages que Facebook peut causer lorsqu’il est omniprésent», écrit-elle selon le New York Times.)
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Info: Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism
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