Mais, précisément, la sensation de culpabilité, qui peut se traduire en pratique par toutes les formes du mécontentement de soi, allant de l’insatisfaction la plus vague et la plus superficielle aux souffrances proprement morales de la conscience torturée, est considérée, d’autre part, par Wittgenstein, comme l’indice de la "vie mauvaise", c’est-à-dire malheureuse et […] immorale. La mauvaise conscience est également en fin de compte une conscience mauvaise, et le moralisme militant une preuve que le sens de la vie n’a pas été trouvé.
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Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, page 97
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