présence

Parfois je sens ta joue contre ma joue

Pressée, tel le souffle du printemps, aussi doux

Quand il éveille les choses les plus subtiles

Au renouveau, dans les forêts et les prairies tranquilles.



Oui, parfois, en un lieu où les hommes s’agitent et crient,

Il me semble que tes cheveux flottent

Devant mes yeux, comme la brume sanctifie

L’air et donne grâce à toute vie.



Ou les soirs paisibles quand tombe la pluie,

Quelque chose fait trembler les gouttes, alors tout entier

Je vibre, devinant que m’a frôlé ta pensée

Qui te porte comme le vent une branche fleurie. 

Auteur: Pound Ezra

Info: Camaraderie in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 259

[ invisible ] [ amour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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