connaissance

Or ce qui conduit de la multiplicité à l’unité, du visible à l’intelligible et à l’essence, c’est la "puissance dialectique". 

[…] La dialectique, c’est donc l’ascension de l’intellect qui, de vérités conditionnées en vérités conditionnées, remonte jusqu’à l’inconditionné, jusqu’à l’Absolu. C’est, dit Platon, la science royale. Mais, nous l’avons vu, l’unité harmonique dans la multiplicité, c’est aussi ce que réalise le dialogue. Aussi le dialogue est-il bien, dans sa forme même, l’incarnation de la dialectique.

[…] Quelle est donc la conception de la vérité qui est impliquée dans la méthode dialectique incarnée par le dialogue ? C’est celle d’une vérité non systématique, c’est-à-dire informulable dans son Essence d’une part, et d’autre part d’une vérité inaccessible au seul entendement, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas d’entendre pour la découvrir, mais qu’il faut partir effectivement à sa recherche. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 67

[ raison ] [ discursif ] [ définition ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-01-01 08:43
on est pas loin de l'idée maïeutique ici (te laisse voir) et aussi de quête ontologique
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-01-02 13:59
La maïeutique telle que la représentait Socrate par exemple est une forme de dialogue un peu déséquilibrée puisqu'il y a celui qui accouche de la vérité, et celui qui l'aide en cela. Ici, cette idée ne me semble pas suggérée.
Je ne sais pas sinon si cette quête est uniquement ontologique.