Enfant, au milieu de ce no man’s land que je parcourais tous les jours, j’étais libre. De l’école et des liens du sang, dans un territoire sans règles, sans propriétaire. En apesanteur, le long de cette diagonale diaphane, je prolongeais l’expérience, ralentissais mon allure, ma respiration, le battement de mon cœur et la fréquence de mes pensées, douces vagues dans la mer de mon esprit. Je goûtais le réel, bien plus réel que toute forme d’identité administrative pouvait nous le faire croire.
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Info: Jardins d'exil
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