Si nos deux clés ainsi reconstituées se ressemblaient suffisamment pour berner les gardiens du corps de Laura, alors ma moelle s’exilerait sans craindre une reconduction à la frontière. De cet exil naîtraient du sang neuf et un nouvel espoir. Duper notre corps malade pour espérer le sauver. L’infiltrer en silence pour annihiler ce que lui-même a créé. Voilà la magie du soi biologique, à la fois unique et poreux, solitaire et en connexion permanente avec les sois du monde entier.
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Info: Jardins d'exil
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