Il y avait plus difficile. Dès que la colo fut formée, je vis que j'étais la seule du groupe à ne pas être habillée comme les autres.
Tous étaient en Lacoste, tant la chemise que le short. Et moi, j'avais un polo blanc sans crocodile et un short d'un bleu peu foncé, qui plus est taillé dans un coton flamme sans tenue. Ma mère, à son habitude, n'en avait fait qu'à sa fantaisie et avait dû acheter au marché mon premier short et mon premier polo, bien décidée, sans doute, à ne jamais me refaire porter ces habits de garçon.
Il n'était plus temps d'en changer. Je découvrais du même coup la dimension sociale de l'habillement, la normativité de groupe en la matière et l'humiliation de qui n’obéit pas aux codes.
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Info: Le Secret de Sybil
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