Attendus au printemps, regrettés dès l’automne
Nos plus vastes étés ne furent qu’un instant
Dont notre âme, rentrée en sa torpeur, s’étonne
De n’avoir pu garder qu’un souvenir brûlant.
Etés si désirés en nos cœurs sans courage
Le calme de vos jours semble arrêter le temps,
Comme un navire sur la mer, lorsque le vent
N’a plus la force de chanter dans les cordages.
Votre ardeur se répand comme un peu de gazon,
Vos chemins sont déserts et vos sources taries,
Et vous ne nous laissez, ô cruelles saisons,
Que le parfum séché de vos herbes flétries.
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Info: L'horizon chimérique, éditions de la Table Ronde, 2013
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