La lutte contre l’insécurité s’est faite le prétexte du délit de faciès, de la suspicion généralisée, de l’Etat policier. L’engendrement réciproque du permissif et du répressif rend la vie quotidienne pathétique, tragique. Le bien et le mal se disputent la banquette de métro.
Le sentiment d’insécurité va prendre une dimension cosmique et la vie quotidienne va devenir encore plus dramatique avec le fameux trou (dans la couche d’ozone). Le catastrophisme de l’an mille, de la fin du monde, resurgit en termes pseudo-scientifiques en couleur sur le petit écran. La pollution des éléments s’ajoute à celle de la cité. L’insécurité est totale, la fin de l’histoire est aussi la fin du monde. Comme la lutte des classes paraît alors négligeable ! Le catastrophisme s’est fait le train-train quotidien.
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Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, page 294
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