sexualité

[…] Eros présente aussi le caractère intermédiaire, ambivalent, dont on a parlé ; il est à la fois riche et pauvre, à cause de sa double hérédité, paternelle et maternelle ; tout en étant un "terrible enchanteur" et un "troublant chasseur", il porte en son sein la privation, le non-être inhérent à Pénia, et ne parvient jamais à la possession (son fruit, "tour à tour, insensiblement lui échappait"). Mortel d’un côté, il est aussi immortel par son hérédité paternelle, ce qui veut dire qu’il meurt, s’éteint, pour ressusciter toujours de nouveau, sans fin. En d’autres termes, c’est une soif qui ne connaît de satisfaction que momentanée et illusoire. Telle est la nature d’Amour, d’Eros, en tant que "fidèle serviteur d’Aphrodite".

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 84

[ mythe platonicien ] [ explication ] [ manque ]

 

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