[…] la colère nécessite quelque chose comme une sorte de réaction du sujet, […] il y a toujours cet élément fondamentalement, d’une déception, d’un échec dans une corrélation attendue entre un ordre symbolique et la réponse du réel.
Autrement dit que la colère c’est essentiellement quelque chose de lié à cette formule que je voudrais emprunter à PÉGUY qui l’a dit dans une circonstance humoristique : "C’est quand les petites chevilles ne vont pas dans les petits trous."
Réfléchissez à cela, et voyez si ça peut vous servir. Ça a toutes sortes d’applications possibles, jusques et y compris d’y voir peut-être l’indice d’une ébauche possible d’organisation symbolique du monde chez les rares espèces animales où on peut effectivement constater quelque chose qui ressemble à la colère. Car il est tout de même assez surprenant que la colère soit quelque chose de remarquablement absent du règne animal dans l’ensemble de son étendue.
Auteur:
Info: 20 janvier 1960
Commentaires: 4
miguel
11.12.2024
on en revient alors à "Le réel, c'est quand on se cogne." l'idée de la secondéité qui au contact de la priméité produit des tiercités
Coli Masson
06.12.2024
Je n'ai pas l'impression que toutes ces étiquettes cernent vraiment le thème qui concerne le lien entre l'existence d'une émotion telle que la colère et l'implication dans l'ordre symbolique.
miguel
02.12.2024
déclenchement ?