Parlant de Zméinogorsk, on ne saurait omettre le célèbre lac de Kolyvane, à dix-huit kilomètres de la mine. Je ne pus résister à la tentation d’aller admirer ce merveilleux paysage. Dostoïevski prétexta une indisposition pour ne pas m’accompagner. Du reste, son indifférence totale pour les beautés de la nature m’avait toujours étonné. Le plus beau paysage le laissait froid. La psychologie, les qualités, les faiblesses et les passions humaines absorbaient toute son attention, ne laissant de place à rien d’autre. En revanche, il enregistrait les plus subtiles nuances de l’âme humaine avec l’art d’un anatomiste accompli.
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Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 114
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