Les souliers ne sont pas plus cirés que les habits ne sont brossés, le déjeuner prêt, le bois scié ou le vin mis en bouteille. Plutôt que de le voir procéder à ces opérations en traînassant, Pierre fait son service lui-même ; Chantepie suit mollement, commente de loin, regarde passer l’éclair. Pierre tonne mais Chantepie ne l’entend pas, car il est sourd. Il vit enfermé dans sa surdité comme Pierre enfermé dans son rythme trépidant : toutes les infirmités sont des prisons.
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Info: l'homme pressé (1941, 350 p.)
Commentaires: 2
Coli Masson
02.01.2023
Miguel, tu tatillonnes...
miguel
02.01.2023
décalage, plutôt que dissonance, pour moi