Non, la mort ne sépare pas, elle mêle un peu plus au vent de la terre les corps qui s’étaient déjà réunis jusqu’à l’âme. Ce qui était la femme et l’homme tournés l’un vers l’autre devient le jour et la nuit, la terre et le ciel, la substance même du monde — on peut s’oublier dans la vie, se détourner, se séparer, la vie est oublieuse — mais la mort est cette mémoire aveugle qui n’en finit pas — pour ceux qui veulent, qui consentent à mourir ensemble.
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Info: A Maria Casarès, Correspondance (1944-1959). 2 juillet, en réponse à sa question
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