La "vérité", pour Heidegger, est donc la "clairière" (historiquement déterminée) où nous apparaissent les choses dans un horizon de sens particulier, c’est-à-dire comme faisant partie d’un certain "monde" époqual. La vérité n’est donc ni "objective" ni "subjective" : elle désigne simultanément notre implication active dans le monde et notre ouverture extatique au monde qui laisse les choses advenir à leur essence. Plus fondamentalement encore, la vérité, considérée comme un mode époqualement déterminé de la révélation de l’être, ne repose précisément sur aucun fondement transcendantal (la Volonté divine, les lois de l’évolution de l’univers...) : elle est, dans son être même, un "événement", quelque chose qui arrive époqualement, qui a lieu, qui ne fait que "se produire".
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Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 115
Commentaires: 2
Coli Masson
29.10.2022
Je rajoute relativité, merci.
miguel
29.10.2022
appartenance, relativité, synchronicité