La littérature fonctionne par ricochet dans les âges. Car c’est toujours dans "l’autre saison" que les plus beaux fruits mûrissent. Non pas l’arrière-saison qui viendrait comme une sorte de décadence au terme de chaque époque historique : il s’agit de l’avant-saison que chaque monde naissant ou renaissant suppose et réanime.
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Info: L’homme aux trois lettres, p 160
Commentaires: 4
miguel
18.10.2022
oui, il y a une idée d'insaississabilité, murphique.... quant à la préhension d'une réalité par les mots... de discontinuité aussi
Coli Masson
18.10.2022
L'après coup ... le devenir qui ne s'avère finalement jamais être tel que ce qu'on avait projeté et qui est donc résolument autre.
Plouin
17.10.2022
L'avant-saison des symboles, correspondances baudelairiennes qui précèdent la parole "Dans une ténébreuse et profonde unité", "le vierge, le vivace" de Mallarmé, et pour Quignard la spontanéité qui précède le langage: "Ne me parle pas de la mer, plonge. Ne me parle pas de la montagne, gravis. Ne me parle pas de ce livre, lis, avance plus loin encore tête dans l'abîme où ton âme se perd". (ibidem p 17) Un style précurseur ou une mode ?