Le péché n'est pas pour kierkegaard la qualification dogmatique d'une imperfection de l'homme mais l'expression de la subjectivite qui est vérité, configuration moderne de la tragédie antique. En transmuant les analyses de Hegel, Kierkegaard n'assigne pas au tragique la signification d'une tension entre "stades" d'existence. La tension est interne a chacun d'entre eux : le temps et l'éternité, la tristesse et le bonheur, le désespoir et la foi s'y interpénètrent. En restituant cette interpénètration, l'écoute attentive du don Giovanni approche de l'idée que l'abime du péché s'outrepasse d'un seul geste, le saut qualitatif.
Auteur:
Info: résumé de : L'idée de saut qualitatif : Kierkegaard, philosophie et musique, thèse de doctorat, 1986
Commentaires: 1
Benslama
15.06.2022
ça me rappelle quand j'ai voulu lire Kierkegaard, la première fois : apparemment, dès les premières pages, pour expliquer le "concept d'angoisse", il lui était nécessaire de passer par le péché originel - je ne suis pas allé plus loin... (c'est comme Don Ggiovanni, qui a un "g" de trop ! - jamais écouté en entier) :-)