On parlera de tes voisins, on les félicitera, mais personne ne se souciera de toi. On leur confiera telle ou telle charge, et on ne te jugera capable de rien.
Quelquefois, la nature se révoltera en toi et ce sera un grand bien si tu le supportes en silence.
C’est à l’occasion de ces épreuves que l’on reconnaît comment un vrai serviteur du Seigneur sait renoncer à lui-même et briser en lui tout ce qui n’est pas de Dieu.
Il n’est rien qui ne contribue mieux à te faire mourir à toi-même que d’accepter ce qui contrarie ta volonté, surtout lorsqu’on t’ordonne des choses que tu juges inutiles ou déraisonnables. Soumis à un supérieur, tu n’oses résister à son autorité et il te semble dur d’être conduit par un autre et de ne pouvoir jamais agir à ta guise.
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Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 209-210
Commentaires: 4
Coli Masson
20.02.2022
Je parle de favorisé du point de vue de la reconnaissance sociale ou de l'affection reçue. Ayant été pendant mes longues années d'enfance et de jeunesse le vilain petit canard de l'école, et en ayant bcp souffert, j'aurais aimé avoir de telles pensées auxquelles me raccrocher. En ce sens, Nietzsche n'a pas tort dans sa critique du christianisme : religion des faibles. Mais si c'est pour leur permettre d'affronter l'adversité sans se perdre dans les faux-semblants en essayant de devenir un autre que l'on n'est pas, ce n'est pas un mal.
miguel
19.02.2022
oui, de quelqu'un qui a donc le temps de réfléchir... pas sous pression des flux tendus par exemple... ça pose problème ? ;-)
Coli Masson
19.02.2022
Une remarque de favorisé ;)