C’est par une métaphore que l’amour se transfère au désir qui s’attache à l’objet comme illusoire, tandis que la constitution de l’objet n’est pas métaphorique, mais métonymique. Elle est un point dans la chaîne de l’histoire, là où l’histoire s’arrête. Elle est le signe que c’est là que commence l’au-delà constitué par le sujet. Pourquoi ? Pourquoi est-ce là que le sujet doit constituer cet au-delà ? Pourquoi le voile est-il plus précieux à l’homme que la réalité ? Pourquoi l’ordre de cette relation illusoire devient-il un constituant essentiel, nécessaire, de son rapport avec l’objet ? Voilà la question posée par le fétichisme.
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Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 217
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