Il y a dans le vélo une relation animale au monde : les montagnes que l’on voit sont à escalader, les vallées sont à dévaler, les ombres sont faites pour se dissimuler et pour s’étendre. Être dans le paysage, dans sa chaleur, dans sa pluie, dans son vent, c’est le voir avec d’autres yeux, c’est l’imprégner en soi d’une façon instinctive et profonde. La montagne qui se dresse devant moi n’est pas une montagne, elle est d’abord une côte à gravir, une épreuve, un doute, une inquiétude, parfois. Au sommet, elle est une conquête, une légèreté. Je l’ai prise et elle est en moi.
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Info: Besoin de vélo
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