Car, après tout, on grandit, on dépasse ses idéaux, qui se brisent en fragments, se muent en poussière et cendres ; et si on n'a pas d'autre vie, il faut en construire une à partir de ces fragments. Et pendant tout ce temps, l'âme aspire à quelque chose d'autre. Et c'est en vain que le rêveur fouille dans ses vieux rêves, qu'il ratisse comme un tas de cendres pour trouver une braise, si minuscule soit-elle, étincelle pour raviver la flamme qui réchauffera son sang glacé et y faire revivre tout ce qui lui était cher jadis, tout ce qui l'a touché au cœur, qui a fait couler son sang dans ses veines, qui lui a arraché des larmes et qui l'a si magnifiquement dupé !
Auteur:
Info: Les Nuits blanches
Commentaires: 2
miguel
09.08.2021
ah oui, merci bien... Pas vu l'adaptation, mais la manquerai pas s'occase se présente. Oui triste... mais plutôt profond en général.
Benslama
09.08.2021
trop de fragments "qui se se brisent"... (il était triste, Fédor - ah, et l'adaptation par Visconti, avec Mastroianni !...)