J'imagine le monde spirituel (non pas le spiritualisme fade des professeurs de philosophie) comme un paysage pouvant être perçu par les sens – mais un paysage torturé pas des fièvres, faisant éclater les lignes comme des cris, synthétisant les couleurs en une nouvelle couleur, inconnue, brûlant le regard et s'offrant à lui comme une cuisse dénudée au sens de la procréation.
[…] naquit l'art de cet étrange Urmuz. Lui et [Mihai] Eminescu, par leurs tourments et par leur fin tragique, par l'acharnement à ne trouver aucun confort dans l'existence, sont les seuls chez nous à avoir élevé les pulsations de la littérature au niveau où les aura poussées Edgar Poe outre-Atlantique et en France le panoptique bizarre des poètes maudits.
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Info: In Urmuz le précurseur, 1930, traduit du roumain par Șerban Cristovici
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