Le bonheur, logiquement, dans toute éthique, est un effort, il est inséparable d’un travail sur soi, d’un perfectionnement de l’âme, il n’est pas exempt de souffrance, il est une forme de conscience apte à synthétiser le tout, avec ses manques, et à déployer malgré cela une puissance d’affirmation de soi et de la vie. L’homme du ressentiment ne vise pas une telle définition du bonheur, assez laborieuse, assez impliquante en termes d’élaboration subjective. Il vise l’immédiat, le commandé et le télécommandé, le bonheur à disposition, le bonheur-objet, et non le bonheur-sujet.
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Info: Dans "Ci-gît l'amer", éditions Gallimard, 2020, page 84
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