Et de nouveau la flotte des Perses se ruait dans une fuite hâtive. Les files se heurtaient et les pieds montagnards des vaisseaux aux longs cous plongeants échappaient aux rameurs : des lèvres des navires les dents blanches sautaient en se heurtant, et la mer s'étoilait de cadavres grouillants qu'avait, dans un soupir, abandonnés la vie ; les rives en étaient chargées ; tandis qu'assis au bord des flots, dans leur nudité raidie, avec des cris, des plaintes larmoyantes, se frappant le sein en gémissant, les vivants s'abandonnaient à une lamentation de deuil et invoquaient le sol de leur patrie.
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Info: Les Perses : Grandeur et décadence d'un papyrus grec
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