Comme le racontaient déjà les proverbes sumériens aux premiers temps de l'écrit il y a plus de cinq mille ans, et comme l'a rapporté Ésope au VIe siècle avant J.-C. avec sa fable Le loup et l'agneau, les défenses argumentaires les plus justes ne peuvent rien contre les gens décidés à faire le mal.
L'histoire du loup accusant un agneau de l'empêcher de boire à la rivière car il trouble son eau date de la nuit des temps et nous rappelle à quel point celui qui a une idée fixe ne changera pas d'avis, quand bien même on lui assénerait les plus éclatantes démonstrations lui prouvant sa méprise.
Dans la fable d’Ésope - comme dans celle reprise par La Fontaine - l'agneau aura beau démontrer avec logique au loup qu'il ne pourrait lui nuire, prouver qu'il n'aurait pu être celui qui a insulté son père un an auparavant car il n'était à cette époque pas encore né, tout ce discours logique et rationnel ne lui sera en définitive d'aucune utilité.
La fable, cruelle et sans morale, se termine invariablement de la même façon, c'est-à-dire par la décision du loup de dévorer l'agneau.
Ainsi, depuis les temps les plus reculés, l'homme sait que face aux gens décidés à avoir foi en quelque chose, la plus juste des défenses peut rester sans effet.
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Info: Crédulité et rumeurs
Commentaires: 1
Coli Masson
26.01.2021
ça m'évoque aussi l'idée d'injustice, je ne sais pas ce que tu en penses.