La traduction réécrit un texte étranger dans des termes intelligibles et attractifs pour les lecteurs de la culture d'accueil. Ce qui revient à commettre un acte de violence ethnocentrique en dépossédant le texte de la langue et de la culture qui lui ont donné vie. Transposer en un anglais courant et standard dissimule à la fois cette violence et homogénéise les cultures étrangères.
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Commentaires: 2
miguel
22.11.2020
Eh bien, c'est le point de vue de Venuti tout ça... pas inintéressant... Chaque langue voit le monde différemment. Certes on peut discuter sur le terme dépossession... Et mille autres points de vue. Et je n'ai que très peu de temps ces jours hélas. Bien à vous
Benslama
22.11.2020
1. je ne vois pas en quoi il y aurait "dépossession", quand on ajoute à un texte (qui reste ce qu'il est, pour ceux qui peuvent le lire dans l'original), un double, peut-être infidèle, mais qui le rend accessible à d'autres lecteurs - 2. je crois qu'on a pu (du côté de l'Allemagne romantique ? Hölderlin ?), au contraire, tenter des traductions qui recherchaient un décentrement de la langue "cible", sous l'action de textes qui, loin d'être "dépossédés", perturbaient l'univers langagier où ils faisaient irruption (est-ce fantasmagorie de ma part ?...)